L’absence d’isolation thermique ou une solution d’isolation inadéquate sur les murs serait la cause de 16% des déperditions thermiques dans l’habitat selon l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie). Le choix de l’isolant doit dépendre essentiellement de ses performances de résistance thermique, de son épaisseur et de sa destination.
Isolé de l’intérieur ou de l’extérieur, en laine de verre ou en ouate de cellulose, quels sont les avantages et les inconvénients de chaque solution? Décryptons ensemble les différentes possibilités qui s’offrent à vous pour améliorer l’isolation de la maison du sol au plafond. Aussi, voici les financements qui existent pour vous aider à y parvenir.
L’isolation par l’extérieur
L’un des intérêts majeurs de l‘isolation par l’extérieur tient au fait qu’elle permet d’assurer une étanchéité parfaite du logement dès lors qu’on l’applique sur l’ensemble des murs donnant sur l’extérieur. L’isolant s’applique sur toute la surface des murs avant d’être recouvert d’un parement. Si l’isolant est rigide, comme les panneaux de polystyrène extrudé, on y applique un enduit projeté ou un parement décoratif encollé.
En revanche, avec un isolant semi-rigide ou souple, on optera plus facilement pour un habillage en ossature bois. Dessus, on fixe un bardage en bois, PVC ou aluminium. Cette solution a l’avantage de ne pas réduire la surface habitable du logement.
Cependant, elle peut être proscrite dans certains cas, notamment sur décision du service d’urbanisme de la commune. Cette décision est prise par mesure de conservation du cachet d’une maison ou d’un quartier. En tous les cas, l’isolation par l’extérieur d’un logement doit bénéficier d’une autorisation administrative. Pour plus de renseignements, rapprochez-vous de votre mairie.
L’isolation thermique intérieure
L’isolant intérieur ne touche pas l’aspect esthétique de l’habitation. En revanche, la surface habitable se voit réduite de l’épaisseur de l’isolant et du parement posé. Ceci est largement compensé par la facilité de pose et sa grande efficacité. Le coût de mise en œuvre est moindre et la diversité des techniques et des matériaux offre une certaine souplesse vis-à-vis des obstacles qu’on peut rencontrer lorsque l’on entreprend des travaux d’isolation.
Si on constate généralement une laine minérale disposée derrière une contre-cloison en ossature métallique et un parement en plaques de plâtre, il est tout aussi envisageable de concevoir une isolation en ouate de cellulose sur une ossature et un parement en bois ou composite.
Particulièrement appréciable en rénovation, les contre-cloisons ont en outre l’avantage de redresser des murs existants pouvant être irréguliers et de dissimuler les gaines électriques et sanitaires pour un rendu plus esthétique.
L’isolation thermique des combles
Lorsque l’on sait que 30% des déperditions thermiques se font par le toit, on est en droit de vouloir remédier au problème. Pour ce faire, prenez soin de trouver la meilleure isolation possible en réponse à cette problématique.
Combles aménageables
On considère des combles aménageables ou aménagés dès lors qu’ils possèdent un mode de chauffage et qu’ils dépassent une certaine hauteur sous plafond. L’objectif est donc d’isoler les parois donnant sur l’extérieur au plus près des pans de toiture. Cela permet de conserver un maximum d’espace habitable.
L‘isolation sous toiture est la plupart du temps posée sur une ossature métallique. Elle se constitue de rails et de suspentes fixées sur les chevrons de la charpente. Il existe d’autres méthodes permettant d’insuffler l’isolant sous forme de flocons directement depuis l’extérieur en glissant un conduit qui propulse la matière sous les tuiles.
Combles perdus
On parle de combles perdus quand ils n’ont pas pour vocation à être rendus habitables. Nous préconisons de dérouler de l’isolant sur le sol pour assurer l’étanchéité parfaite du logement.
Isolation thermique de la toiture
Il existe également un procédé qu’on appelle le sarking. Il s’inscrit soit dans une importante campagne de rénovation, soit dans la conception d’un logement neuf. Le principe est d’intégrer des panneaux isolants sur les chevrons et sous la toiture. Cela garantit l’absence de ponts thermiques et assure par là-même une meilleure étanchéité.
Les aides et financements
L’isolation des combles pour 1€
Vous n’avez pas pu échapper à cette campagne publicitaire qui vante les mérites de l’isolation des combles pour seulement 1€. Depuis la loi POPE et le Pacte Énergie Solidarité, l’état incite les propriétaires à isoler les combles perdus. Pour bénéficier de ce financement, un calcul est fait sur la base de votre revenu fiscal et du nombre d’occupants du logement. Si vous êtes éligible, sachez qu’il n’y a pas d’avance de frais. Ce montant symbolique inclut la fourniture et la pose de l’isolant par une entreprise agrée RGE.
Le crédit d’impôt pour l’isolation
Appelé CITE pour Crédit d’Impôt Transition Énergétique, ce dispositif est maintenu pour 2019. Toute personne habitant dans une maison ou un appartement de plus de deux ans peut bénéficier de ces aides. Parmi les travaux éligibles, on notera :
- l’achat de menuiseries extérieures (portes, fenêtres et volets roulants) disposant d’un coefficient de résistance thermique suffisant
- les matériaux d’isolation thermique dont la résistance est conforme pour l’isolation des planchers et des murs donnant sur l’extérieur et des toitures. Le CITE permet de déduire 30% des dépenses occasionnées par les travaux du montant de votre impôt sur le revenu pour l’année au cours de laquelle vous avez fait réaliser les travaux.
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